Ces équipements qui font bondir la valeur de votre logement
« Aujourd’hui, un balcon ou une terrasse ne sont plus perçus comme des bonus , mais comme des éléments différenciants. C’est un véritable levier de valeur dans une majorité de villes », affirme Arthur Rollin, directeur général France de Casavo, qui simplifie l’achat et la vente de biens immobiliers grâce à des outils technologiques. Casavo a mené une étude sur l’impact d’un parking, d’un ascenseur ou d’une terrasse sur le prix de vente d’un appartement. Le balcon et la terrasse sont devenus des critères incontournables. Dans la région Paca, la plus-value est forte : +12,1% et même plus de 15% pour les terrasses ou balcons de plus de 10 m². À Nantes, un appartement avec un extérieur se vend 8,5% plus cher qu’un bien sans espace extérieur. À Lyon, 7,2% plus cher et en Île-de-France, 6,3% plus cher en moyenne. «Les immeubles haussmanniens et ceux construits entre 1800 et 1930 sont souvent dépourvus de balcon, ce qui en fait un critère différenciant sur ce segment de marché. Si l’on considère uniquement les immeubles parisiens de cette période, un appartement sans balcon est affiché en moyenne 11.600 €/m², tandis qu’un bien avec balcon atteint 13.400 €/m², soit une prime de 15,5%», selon une étude de PriceHubble, qui développe des solutions d’estimation, de conseil et d’analyse pour les secteurs de la finance et de l’immobilier résidentiel. Dans les grandes villes les balcons sont rares et recherchés.
La présence d’un parking semble bien moins favorable pour valoriser un logement dans les métropoles. À Paris (-8,8%), à Marseille (-5,6%) et à Lyon (-18,2%), les logements avec places de parkings se vendent globalement moins bien que ceux qui en sont dépourvus. C’est surtout parce que les logements sans place de parking sont le plus souvent situés dans des immeubles anciens, bien placés, dans des quartiers recherchés, ce qui tire les prix à la hausse. Les biens avec stationnement sont quant à eux plus excentrés et donc moins bien valorisés. La proximité des transports en commun dans les grandes villes diminue la nécessité d’avoir une voiture.
Quid des ascenseurs ? Est-ce un atout permettant de valoriser son bien ? Là aussi l’impact de l’ascenseur varie selon les villes. À Paris, un ascenseur pèse lourd dans le prix au mètre carré : un bien avec ascenseur se vend en moyenne 9619 euros le mètre carré contre 8883 sans ascenseur, un écart de 8,3%. Si l’on s’intéresse plus spécifiquement aux immeubles parisiens construits entre 1800 et 1930, les prix moyens au mètre carré tournent autour de 10.300 euros pour un rez-de-chaussée avec une hausse progressive aux étages supérieurs. Mais, l’étage n’est pas le seul facteur déterminant. À partir du 3e étage, si l’immeuble a un ascenseur, les prix augmentent au-delà de 12.000 euros le mètre carré, soit une prime de 16,5% par rapport au rez-de-chaussée, selon PriceHubble mais, sans ascenseur, la valorisation plafonne. Au 7e étage sans ascenseur, le prix baisse même à 10.500 euros le mètre carré, un niveau proche du rez-de-
Un rez-de-chaussée pour des appartements dépourvus de jardin est quant à lui toujours un critère négatif. Ce ressenti est homogène dans toutes les métropoles françaises. À Paris, c’est une dévaluation de 4% et de 10% à Villeurbanne. Enfin, un bien immobilier rénové en France se vend 9% plus cher par mètre carré qu’un bien non rénové. « Le niveau de rénovation est devenu un critère central pour les acquéreurs. Dans un marché plus attentif, un bien rénové se vend mieux, plus vite, et plus cher — surtout s’il répond aux normes de confort actuelles », commente Arthur Rollin. Attention, dans les villes où le prix au mètre carré est moins élevé comme à Nantes, il est plus compliqué de répercuter les coûts des travaux. La valorisation n’est que de 5,8% à Nantes, en moyenne.